19/01/2014
Dans quelques jours, les Jardins Divers... En attendant, voici l'épisode 3, une occasion de plus d'approcher les univers qui viendront se mêler, donnant à voir la ville-nature.
Thierry Meulle est photographe autodidacte... Il a joué le jeu et a répondu aux mots que je lui ai soumis.
J’aime saisir le temps qui passe en laissant la part belle à l’imaginaire. D'où mon goût prononcé pour la photo abstraite.
Urbain ?
Je suis né et est toujours vécu en ville. En banlieue parisienne. Mais j’aime la campagne.
Nature-Ville?
Pour moi la nature en ville, c'est un terrain en friche après la démolition d'un immeuble, un chantier.
Biodiversité urbaine?
Je ne pense pas forcément à la biodiversité quand je photographie la flore en ville. C'est plutôt la découverte d'un lieu ou d'un objet qui déclenche mon geste. J’aime capter l’ambiance délétère des friches, ces bouts de terre abandonnés par les habitants des villes. Mon attention y est souvent attirée par des broutilles, finalement riches d’expressivité, comme l’oxydation ou les champignons dans les matières en décomposition. J'aime scruter les oeuvres d’art parmi les déjections, redonner vie à des épaves. Je tente aussi de capter l’essence des choses anodines en zoomant les détails qui cachent la forêt, comme ces bouts d’écorces colorés d’un quai de Seine ou les pousses d’un arbre qui pointent par une embrasure. Je propose un autre regard sur ce que les citadins ne veulent plus voir.
Le temps ?
Malgré les coups de pioche ou les bulldozers, la végétation finit souvent par reprendre ses droits. Pas de nostalgie dans ma démarche artistique ! Juste un profond respect pour l’environnement.
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